Formation: faire émerger et animer des actions collectives à visée émancipatrice

Il s’agit ici de la plaquette de la formation action portée par l’Union Rhône-Alpes des Centres Sociaux depuis 2008

Ce document propose des outils pédagogiques, des concepts de référence, des méthodes d’intervention pour accompagner les professionnels dans le développement du pouvoir d’agir des habitants!

Comment faire en tant que professionnel pour « mobiliser » les habitants et pour qu’ils créent du collectif? Beaucoup de pistes intéressantes …

formation dvl pouvoir d'agir

Journée d’études publiques à Montpellier le 20 mai 2015 « Une refondation démocratique pour faire société commune? Regards croisés citoyens, professionnels et scientifiques »

Si vous souhaitez participer à cette journée ouverte à tous organisée par l’Université de Paul Valéry à Montpellier III, envoyez votre inscription le plus rapidement possible!

L’objectif de la journée est de créer le débat autour des problématiques de la construction collective et du pouvoir d’agir mais aussi de questionner les notions de citoyenneté, de laïcité et d’égalité pour aller vers plus de démocratie!

Une partie de l’animation sera gérée par les étudiants en Master 2 en intermédiation et développement social pour permettre à tout le monde de participer et de s’exprimer!

20 mai Affiche 1

20 mai Affiche 3
20 mai affiche 2

Collectif « sorties scolaires: avec nous! »

[vimeo]http://vimeo.com/117305353[/vimeo]

 

La formation au Blanc Mesnil (93) du collectif « sorties scolaires avec nous ! » est exemplaire concernant l’idée de définition des problèmes publics par le bas et celle du pouvoir d’agir des habitants.

C’est à la rentrée scolaire 2012 dans un lycée public du Blanc Mesnil (93) que les mamans voilées – qui accompagnaient leurs enfants lors des sorties scolaires depuis plus de 10 ans – ont été soudainement interdit de sorties scolaires. Surprises, elles découvrent que cette interdiction n’est réservée qu’aux mamans voilées. Alors que leur voile n’a jamais posé de problème auparavant, le personnel de l’établissement ainsi que l’inspecteur d’éducation nationale « mâchent leurs mots » devant la demande d’explications des mamans. L’établissement avait en fait inscrit à la rentrée 2012 dans son règlement intérieur un volet de la circulaire Chatel du 27 mars 2012 qui, considérant les parents accompagnateurs comme auxiliaires de la fonction publique, interdit à ceux-ci le port de tous signes religieux ostentatoires. Face à leurs réclamations l’inspecteur d’éducation nationale leur répond tout simplement de placer leur enfant dans une école privée. On est ici dans une définition du problème par le haut qui ne prend pas en compte la discrimination et l’exclusion des mamans de la vie scolaire et de la vie sociale du quartier que risque de provoquer cette circulaire en les privant d’être reconnues comme parents d’élèves. Cela a eu par ailleurs une conséquence directe sur les sorties scolaires qui ont fortement diminuées par manque d’effectif.

Face à ce constat, les femmes décident de se mobiliser pour dénoncer la laïcité perçue alors comme un principe « interdisant ». C’est à ce moment-là que le Centre Social, qui apprit l’existence de la circulaire par ces mêmes femmes, décide d’accompagner celles-ci dans leur démarche en les outillant de façon à ce qu’elles comprennent que leur revendication s’inscrit dans le principe même de laïcité qu’elle dénonçait au départ puisque la laïcité est garante des libertés individuelles et du vivre-ensemble. C’est donc dans une démarche laïque que, finalement, les femmes rassemblées en un collectif « sorties scolaires : avec nous ! » vont interpeller les pouvoirs publics et non le religieux. Le collectif qui s’est présenté au Congrès national de la Fédération des Centres Sociaux et Socioculturels de France en juin 2013 va rassembler, contre toute attente, un nombre important d’habitants et de professionnels concernés par la question du voile en sortie scolaire. La démarche Congrès a permis la publicisation du problème en l’arrachant de sa définition au départ localisée.

« Nous nous réunissons depuis l’année dernière dans la maison du quartier, et avec son appui et soutien, nous avons rencontré, échangé et obtenu le soutien de Mme Marie-George Buffet, députée de Blanc Mesnil, Mr. Hervé Bramy, Maire adjoint à Blanc Mesnil, et président de la maison des tilleuls, Mme Myriam Matari, avocate au barreau de lyon, membre de l’association ARCAD spécialisée dans l’accompagnement juridique des personnes victimes de discrimination, Olivier Noel, sociologue, maitre de conférence à l’université de Montpellier et chercheur associé à l’ISCRA. En juin 2013, nous avons porté ce problème jusqu’au Congrès national de la fédération des Centres Sociaux et Socioculturels de France. » (Page Facebook du collectif).