Film réalisé par le centre social de Manchester sur la journée du lancement de l’expérimentation nationale le 20 septembre 2014
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Ceux qui étaient présents lors du 20 septembre 2014 se rappellent sans doute de ces petites caméras ambulantes qui nous ont accompagnées tout au long de la journée. Ces huit caméras étaient portées par des professionnels et des habitants du site des Ardennes et plus particulièrement du centre social de Manchester à Charleville Mézières et du pôle social de Nouzonville afin « d’immortaliser » le lancement de l’expérimentation nationale autour de laquelle nous sommes tous réunis aujourd’hui. Caméra à la main, ils ont « capturé » les temps forts de cette rencontre, les ateliers photolangage, la présentation de collectifs habitants et les différents regards autour des discriminations et du projet.
Anne Tamolé, animatrice chargée de la lutte contre les discriminations au centre social de Manchester nous raconte l’histoire de ce petit « film » monté avec les habitants et qui nous a été présenté lors de la 2ème rencontre nationale le 4 avril 2015.
Pourquoi ce film ?
On savait qu’il y aurait des acteurs différents, des professionnels de la politique de la ville, des professionnels du social, des habitants bénévoles et il nous semblait donc important de garder quelque chose de cette première mise en commun des regards, des vécus, des savoirs sur la thématique de la lutte contre les discriminations.
Dès le départ on nous a dit qu’il y avait 5 sites qui participent mais on nous a dit que d’autres sites intégreront le projet par la suite. Du coup on s’est dit que ça pourrait être un bon support pour l’ensemble des groupes et des territoires à venir.
C’est également la reconnaissance d’un travail d’habitants. Ça met en valeur le militantisme au quotidien des habitants. Ça permet de rendre les habitants acteurs de cette action et du coup cela amène une reconnaissance.
Ça permet aussi de concrétiser la lutte contre les discriminations ici sur le territoire de Manchester. C’est une question difficile.
Vous dites que ça a rendu les habitants acteurs de cette question : ce sont eux qui ont réalisé le film ?
Le montage c’est quelque chose de fastidieux. Avant d’aller à Paris le 20 septembre on savait qu’on allait faire ce film mais on savait qu’on ne pouvait pas le faire collectivement car il faut maitriser le logiciel, les outils informatiques… Du coup j’ai essayé de faire en sorte que les habitants soient acteurs de ce montage. Je leur ai demandé ce qu’ils voulaient garder et mettre en avant dans le film. C’est pourquoi, la séquence sur le photolangage est bien présente. Les habitants ont été force de proposition sur la confection du film lui-même : ils ont choisi les séquences, les citations…moi je n’ai fait que monter les séquences.
Qui a eu l’idée de ce film ?
C’est Yoann, coordinateur du secteur adulte et famille et moi-même, lors de la réunion avec Fanny de la politique de la ville et Franck de la Fédération ardennaise qui nous présentaient la journée du 20 septembre. En fait à la sortie de la réunion on s’est dit qu’on allait mener ce projet film et quelques jours plus tard on avait la trame. Par contre l’idée de filmer, de garder des traces est peut être venue de Fanny…je ne me rappelle plus trop.
Comment les habitants ont vécu cette journée ?
Je pense que c’est à eux de répondre…
Mais ce temps de montage du film a permis et est en même temps issu du débriefe que nous avons fait ensemble. Nous avons choisi de mettre en avant le photolangage qui avait été mis en place le matin car c’est ce qui leur a plu le plus.